Comment mesurer le bonheur au travail ?
La mesure du bonheur au travail est un élément essentiel pour prévenir les risques de conflits sociaux d’une part, et améliorer le bien être des collaborateurs d’autre part. En effet, la productivité étant en étroitement corrélation avec l’indicateur de bien-être, la recentralisation des préoccupations autour de l’humain autrefois secondaire prend de plus en plus de place.
Le CHO : une nouvelle fonction venue de l’univers des startups
Ainsi, la fiche de poste du CHO est très différente d’une entreprise à l’autre, car suivant l’activité du groupe, les actions qu’il entreprend peuvent être différentes les unes des autres. Toutefois, certaines missions sont relativement communes entre les CHO. On peut citer par exemple :
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L’organisation d’évènements en entreprise dans le but de créer une cohésion, un esprit d’équipe et améliorer le bien-être des salariés en changeant d’environnement.
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Le CHO est en charge de gérer les situations individuelles (tensions au travail, charge de travail, etc.)
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Le CHO assure un accompagnement lors des évolutions de l’entreprise. Une nouvelle stratégie, une fusion, un déménagement ou autre évènement ponctuel peut être source de stress et inquiétudes pour le salarié.
Le CHO remet l’humain au centre des préoccupations. C’est toute une revue de la culture du travail qu’il effectuera pour la rendre la plus positive possible.
Le bien-être au travail : Un élément mesurable et comparable, mais à prendre avec précaution.
Le bonheur au travail influence le degré d’engagement des salariés. Il constitue l’un des vecteurs les plus importants de la productivité en entreprise. Le sujet prend une telle ampleur que certains organismes développent désormais des indicateurs mensuels relatifs au bien être des salariés. À l’exemple le baromètre d'engagement de Supermood, il est désormais possible de suivre un indicateur national représentatif du niveau d’engagement moyen des Français en entreprise. En effet, avec près de 4 millions d’opinions exprimées sur la plateforme, les avis partagés constituent une base fiable pour établir un positionnement du niveau de l’entreprise vis-à-vis du niveau moyen national. Pour ce faire, plusieurs méthodes existent telles que faire appel à un organisme externe pour mesurer les indicateurs clés, ou faire parvenir un sondage anonyme en interne pour les comparer aux indicateurs présentés sur le baromètre de Supermood.
Il faut toutefois faire attention avec cette notion qui peut conduire à des dérives dans la pratique, à l’exemple de Google. En effet, la multinationale avait créé le Googleplex qui avait reçu le titre de meilleur endroit pour travailler aux États-Unis selon Forbes en 2008. Il s’agit en réalité d’un environnement fonctionnant comme une mini ville. Vous pouvez y prendre les transports, aller nager, vous faire coiffer, etc. Mais au fil des années, on s’aperçoit des dérives de ces actions initialement prises pour améliorer le bien être des salariés. En effet, puisque tous les services se situent à proximité, il n’est plus rare de voir certains d’entre eux y travailler plus de 15 h par jours. Finalement, l’effet inverse se produit chez certains salariés qui, plutôt que de ressentir le bien être au travail, s’y investissent corps et âme.
Un métier à ne pas confondre avec la fonction RH
Le CHO diffère d’un RH bien qu’ils se trouvent souvent dans le même département sur l’organigramme interne de l’entreprise.
Un RH a pour fonction de recruter de bons profils. Une fois le collaborateur embauché par l’entreprise, le RH suivra sa carrière en l’aidant à se constituer un plan de carrière en adéquation avec ses envies et ses capacités. En parallèle, les RH ont également pour mission de gérer les relations sociales en entreprise et de manager les ressources humaines.
Ainsi, le CHO apporte plutôt un complément à cette fonction qu’une solution de substitution puisqu’il n’intervient aucunement dans les recrutements et plans de carrière des salariés. En quelques sortes, il renouvelle une branche de la fonction RH plus traditionnelle.